Les Ateliers Olivier Vaucher

Olivier Vaucher

Olivier Vaucher fait perdurer et évoluer l’art de la gravure telle que pratiquée traditionnellement dans l’industrie horlogère suisse. Inventif et audacieux, il a aussi appris à maîtriser de nouveaux métiers liés à la décoration. Olivier Vaucher a développé en parallèle des processus de fabrication innovants grâce à des technologies de pointe pour créer des types d’ornements inédits. Passionné par son art, Olivier Vaucher cultive un esprit pionnier et ses réalisations sont régulièrement citées en exemples.

Famille horlogère

Olivier Vaucher voit le jour en 1954 à Neuchâtel, en Suisse. Sa famille est originaire du village de Fleurier, haut lieu de l’horlogerie suisse, et l’une des plus anciennes à être active dans la fabrication de montres. Ses origines remontent au XVIIIe siècle.

Troisième génération d’une lignée d’horlogers, son père occupait d’ailleurs la fonction d’horloger-prototypiste. Le futur artiste-entrepreneur vit donc dès l’enfance dans l’atmosphère de la mesure du temps.

La main, l’outil précieux

Olivier Vaucher grandit à Chézard, à quelques kilomètres de Neuchâtel. Il y côtoie plusieurs artisans dont les métiers l’intriguent : un potier, un chaudronnier, un facteur d’orgue, un guillocheur, un graveur ou encore un horticulteur-fleuriste. Ils lui donneront le goût des « métiers vivants », ceux où la main de l’homme est l’outil le plus précieux. En parallèle, son intérêt pour l’art horloger ne cesse de grandir. Il choisit donc de suivre cette voie. Cependant, Olivier Vaucher est tout à fait conscient que l’industrie des montres traverse une phase difficile. Dans les années 1970, l’horlogerie suisse est en crise à cause, principalement, de l’essor fulgurant des montres à quartz, plus précises et meilleur marché. Il adapte ses objectifs et s’oriente vers la gravure qui lui semble une alternative pérenne. Elle lui permettrait en effet de rester en contact avec cette industrie tout en ayant la possibilité de servir d’autres types de clientèles. A 19 ans, Olivier Vaucher obtient son diplôme de graveur main à l’école des Arts appliqués de La Chaux-de-Fonds.

Atelier genevois

Olivier Vaucher déménage ensuite à Genève dont il apprécie le côté cosmopolite et international. En 1974, il est engagé par le meilleur atelier de gravure de la place : Blum et Züllig. Il y complète son apprentissage en s’initiant aux pratiques, us et coutumes de la profession.

Indépendant et audacieux, Olivier Vaucher se met à son compte quatre ans plus tard. Dès le début, son goût pour la nouveauté et l’expérimentation l’amène à considérer son rôle de chef d’entreprise sous un angle plus personnel et disruptif. Olivier Vaucher préfère ainsi recruter des profils atypiques et parfois sans lien avec le métier. Il les forme et s’enrichit de leurs visions différentes. Il adopte la devise qui deviendra son crédo : « informer la matière, c’est donner la vie. »

Au début, son atelier collabore avec de grandes maisons horlogères pour lesquelles il commence par graver des mouvements squelettes et des décors de boîtes. Dans le même temps, des ateliers de bijouterie et des magasins locaux le mandatent pour personnaliser des bijoux, des chevalières ou des fonds de boîtes.

Renaissance des métiers d’art

Au tournant des années 2000 , l’horlogerie haut de gamme se métamorphose. Elle redécouvre et remet au goût du jour les métiers décoratifs traditionnels. Olivier Vaucher s’investit totalement dans cette renaissance. Il donne libre cours à ses idées et rétablit au passage d’anciennes techniques presque disparues ou encore jamais adaptées pour une application horlogère, comme, par exemple, celle de l’émail ombrant, inspiré de la technique de la lithophanie développée par les artistes de la porcelaine à Limoges.

Dimension artistique

En 2003, Olivier Vaucher est rejoint par Dominique Fouquet, artiste-peintre et bientôt compagne d’Olivier, dont elle prendra le nom. Dans les premiers temps, Dominique Vaucher commence par amener une sensibilité et un regard nouveaux et subtils sur les créations de l’atelier, en particulier à travers la couleur. Mais rapidement, elle s’engage pleinement dans l’activité de l’entreprise. Olivier et Dominique travaillent désormais de concert pour garantir un niveau d’expertise et de qualité toujours plus abouti.

En parallèle de la création, Olivier Vaucher imagine aussi de nouvelles manières d’associer technologie et expression artistique, par exemple en réalisant des microsculptures en relief sur des cadrans. Dès 2005, il acquiert des machines-outils de haute technologie pour optimiser certaines étapes des processus de fabrication et développer une répétabilité des opérations, par exemple les étapes de dégrossissage de matière. Parallèlement, ces outils ouvrent la voie à la création de décorations nouvelles qu’Olivier explore avec son équipe, telles que la gravure sur verre, saphir et céramique.